Mon histoire...
J'ai cherché comment me présenter à vous, et bien ... tout simplement.
Je m'appelle Christine, je suis née un 28 novembre 1977. Je
suis insuffisante rénale depuis que je suis enfant. On a découvert cette insuffisance rénale lors de ma première grossesse, en 1995, j'avais 17 ans, mais à 17 ans, jeune maman, que sait-on
exactement de l'insuffisance rénale, surtout lorsque l'on se sent bien.
Pas d'examens pendant 4 ans, et une deuxième grossesse
(sans soucis en 1999), une visite chez le néphrologue et s'entendre dire, vos reins se fatiguent de plus en plus.
Tout va bien, je me sens bien. Mais non, le « mal » me ronge à l'intérieur, c'est à mes reins qu'il s'attaque, moi je ne sens rien.
De temps en temps une prise de sang, tout reste stable.
En 2006, une envie de pouponner, une envie de bébé, et
alors une prise de sang pour vérifier que tout va bien ...
Et là, le coup de
massue...
« Vos reins ne fonctionnent plus très bien, vous êtes en stade final de la fonction rénale ». A ce moment plein de
questions me viennent en tête et toutes les réponses que l'on me donne ne sont pas celles que j'attendais.
Nous sommes alors en
mars 2006, il n'est plus question d'un bébé, mais de surveiller l'avancée de la maladie.
Au mois de mai, ma
santé se dégrade, je me sentais faible fatiguée. Je ne supportais plus rien. Mes reins ne nettoyaient plus mon sang, et toutes les impuretés me diminuaient à vue
d'œil.
18 juin 2006, notre premier anniversaire de mariage, je suis au bloc opératoire. Il est grand temps de me poser une
fistule. Beau cadeau pour des jeunes mariés.
Juillet et août, le docteur Lafontaine me lance un grand
défi, tenir le coup, jusqu'à la rentrée scolaire, afin que ma fistule ait le temps de se développer, et surtout garder tous mes résultats les plus stables possibles pour avoir l'autorisation de
partir en vacances avec mes enfants et mon mari, en Espagne (vacances réservées au mois de février sans savoir ce qui allait m'arriver).
J'ai réussi...
Le 4 septembre 2006, après la rentrée scolaire des enfants, ce fut ma rentrée à moi, la
rentrée en dialyse. Ce fut la première d'une longue liste qui s'allonge de séance et séance et de semaine en semaine.
J'ai été dialysée pendant 2 ans et demi. Pendant cette longue période où j'attendais, je passais par des moments d'espoirs mais aussi des moments difficiles, ou je me suis dit que
mon tour ne viendrais jamais...J'attendais un don, ce don qui me permettrai de déployer mes ailes, et de m'envoler vers une vie plus ... belle.
Une chose est sûre... c'est qu'il ne faut jamais, oh non jamais désespérer.
La nuit du 31 octobre
2008, à 11h45, le téléphone de la chambre se mit à sonner. Je venais à peine de m'endormir. Le numéro affiché, dont le préfixe était celui de Bruxelles, me donna tout à coup une lueur d'espoir,
après avoir décroché et entendu une douce voix me dire « Bonjour madame, j'ai une très bonne nouvelle pour vous, un rein est disponible pour vous, pourriez-vous vous rendre dans notre hôpital (au
clinique Universitaire de Saint Luc à Bruxelles) pour 4h00 afin de subir quelques examens et être transplanté.
C'est difficile de dire à quoi on pense à ce moment-là. Je peux juste dire que j'étais partagé entre la joie et la peur. J'ai eu une pensée pour Olivier qui était la seule personne
encore en attente de greffe dans ma série de dialyse, il allait se retrouver seul à attendre.
Le 1er novembre, j'ai été emmené en
salle d'opération à 13h30, j'en suis remonté aux alentours de 19h. Fatiguée, endolorie... mais heureuse car lors de mon réveil on m'a annoncé que mon rein fonctionnait bien et que ma fonction
urinaire était normale. Heureuse aussi car ma famille était présente...
Heureuse car après 13
jours, j'ai regagné mon domicile, car après 3 mois de greffe, je suis retourné à mes activités, car depuis le 1er novembre 2008 tout se passe très bien, je vie à nouveau « normalement
»...
A vous tous qui attendez, 4 mots à retenir :« « NE PERDEZ JAMAIS ESPOIR » »
Christine.